Comments’appelait la Marseillaise au moment de sa création par Rouget de Lisle ? Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin. 2. « Aux armes citoyens ! » Le mot « citoyen » a-t-il un rapport avec la révolution ? Pendant la révolution, on s’adresse indifféremment à tous sous les termes de citoyen et de citoyenne, pour bien marquer l’abolition des privilèges. Les Français sont
Sujet du devoir DANS LA MARSEILLAISE COMMENT SONT APPELES LES COMBATTANTS FRANCAIS ? DANS LE TEXTE QU'EST CE QUI SOUTIENT LEUR COMBAT ? POURQUOI PEUT-ON DIRE QUE LA MARSEILLAISE EST A LA FOIS UN CHANT PATRIOTIQUE ET UN CHANT REVOLUTIONNAIRE ? Où j'en suis dans mon devoir LES COMBATTANTS FRANCAIS SONT APPELES ENFANTS DE LA PATRIE ? un chant patriotique car il est chanté en tant que hyme nationale pour représenter dans les cérémonies officielles et un chant révolutionnaire car c'est un chant de guerre sous la révolution ?
Alorsque Kiev a annoncé l’évacuation de près de 300 combattants ukrainiens, qui étaient retranchés dans l’aciérie Azovstal, Moscou indique qu’ils se
A peine rentré en terres angloises, comme si la France n'était plus sûre d'elle-même, ce que l'on peut comprendre en mon absence!, voilà que l'Homme-qui-incarne-la-fourberie essaye de lancer un débat sur l'Identité déjà exposé les raisons pour lesquelles j'estime que l'on peut être fier d'être Français. L'occasion m'est aujourd'hui donnée d'affiner mon point de France actuelle ne me donne que peu de raisons d'être fier. Je ne brandis pas mon drapeau, pas plus que la Marseillaise ou autre symbole de la République aux yeux de mes collègues anglais ou américains. Non pas parce qu'un quelconque fond francophobe m'empêcherait de le faire au contraire, cela m'y inciterait de façon assez perverse mais parce que je ne suis pas fier de ce qu'est devenue la suis fier de ce qu'elle a représenté au cours de son histoire, je suis fier qu'elle ait accueilli ma famille, qu'elle lui ait donné la chance d'avoir une meilleure vie, d'échapper à la dictature et à la pauvreté. Je suis fier qu'elle ait incarné pendant si longtemps la Liberté, l'Egalité et la suis fier des valeurs de la République, des Droits de l'Homme que nous avons si longtemps représentés, fier que la France se soit de tous temps érigé en contre-modèle de l'ordre ce titre, je suis fier d'être cette France d'aujourd'hui, je ne la reconnais plusRecroquevillée sur elle-même, de terre d'accueil, elle est devenue hostile et inhumaine dans le traitement des que mes parents sont arrivés illégalement en France...De solidarité et fraternité, les Français sont devenus aigris, apeurés et donc égoïstes par nécessité, par instinct de survie. L'indiscipline en devient d'autant plus débat, d'engagement, de passion, les Français sont devenus de simples râleurs, incapables d' brillants intellectuels, nous disposons désormais de médiocres penseurs qui cèdent plus souvent le pas à l'appel médiatique qu'à une réflexion mesurée. Finkielkraut et BHL, si vous m'entendez...Politiquement, je suis fatigué que malgré l'urgence, on continue encore à ne voir que ce qui nous divise plus que ce qui nous le dis et le répète, les "démocrates" représentent certainement une large majorité de la population française. Or, le jeu politicien, les intérêts personnels, les querelles de chapelle, les iznogouds, les médiocres contribuent chaque jour à empêcher le dialogue entre une majorité du PS, une majorité de Verts, le MoDem, et les autres Parce qu'il faut respecter les aura l'air fin avec nos étiquettes périmées lorsqu'il ne restera plus rien des valeurs républicaines à ce gouvernement actuellement en place, il est à mes yeux le pire que la Ve République ait connu et pourtant, ce n'est pas comme si sous Mitterrand ou Chirac nous avions des modèles de vertu et d' même s'il n'est plus soutenu par la majorité silencieuse, une minorité suffisamment active le maintient au pouvoir. Une minorité qui dicte sa loi à la majorité...Quand on voit que le sarkozisme démantèle au fur et à mesure tout ce que la France est, appeler à un débat sur l'Identité Nationale relève de la moquerie !C'est un peu comme si Oussama Ben Laden vous invitait à réfléchir sur ce qu'est être américain de nos jours...

Selonles autorités, 350 Français sont partis faire le jihad en Syrie ou en Irak. Un chiffre loin de la réalité, comme l'a constaté RMC. Bourdin Direct

Allons enfants de la patrie, Qu'un grand espoir a rassemblé ! Avec nous Liberté chérie, Les couleurs au vent sont levées ! Entendez-vous qui accompagne L'esprit des pères de nos droits ? Il plane au son de cette voix Pour veiller au fruit de nos campagnes ! Ref En choeur les citoyens ! Chantez à l'unisson ! Marchons ! Marchons ! Qu'un ciel d'azur rayonne à l'unisson ! Allons enfants de la planète Ouvrez vos coeurs aux malheureux Le soleil brillant sur vos têtes Est tout seul là-haut dans les cieux bis Gratuitement offrant sa force, Sa clarté et sa chaleur Pour faire fleurir l'écorce De la terre sans vigueur. Refrain Ouvrez vos yeux mes frères! Sortez de vos ennuis, Main dans la main sur notre terre Ensemble soyons unis! Allons enfants de la patrie Le jour de Paix est arrivé Contre nous les gens tyranniques Un jour devront capituler bis Demain sera un jour de gloire Que le monde aspire à sa liberté Plus de morts dans nos campagnes Mais joie, amour et fraternité Refrain Plus d’armes citoyens Rangez vos bataillons Marchons, marchons D’un air si pur Allons vers le futur Allons enfants de la patrie, le jour de paix est arrivé ! Contre nous de la Violence Les mots durs se sont élevés. Entendez-vous sur notre terre Tonner les canons de l'orient? Ils viennent jusque dans nos rêves Pour tuer nos frères de misère. Debout les gens de bien! Unissons nos efforts! Faisons la paix! Que notre coeur leur donne le bonheur tous habitants de notre pays, vivons, combattons pour la paix. Pour cette cause donnons la vie, et levons le drapeau français bis ! Voyez-vous toutes nos victoires Pour créer la Fraternité, Pour rechercher l'Egalité ? Voilà notre joie, notre gloire ! Ensemble citoyens, nos voeux exaucerons ! Vivons, chantons! La Liberté sera notre fierté ! Allons enfants de la patrie, Le jour de gloire est arrivé! Tous présents à l'appel de la vie, Pleins d'ardeur, nous allons nous lever. bis En ce troisième millénaire, Il faut, générations unies, Lutter contre ces ennemis L'injustice, la haine et la misère. refrain Debout, les citoyens! Armez-vous de passion! Marchons, oeuvrons Pour l'avenir et pour notre nation! Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé Entre nous plus de tyrannnie L'étendard tout blanc est levé bis Entendez-vous dans nos campagnes Chantez nos illustres soldats Ils viennent jusque dans nos bras Et aussi chanter dans nos montagnes Refrain Plus d'armes citoyens Formez vos bataillons Chantons, chantons, Qu'un sang très pur Circule en nous Chantons ! Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé C’est contre une autre tyrannie Qu’il faut aujourd’ hui se lever Entendez-vous de terre entière Gémir tant de frères humains Ils viennent jusqu’en nos chemins Présenter leur faim et leur misère Refrain Aux armes citoyens Formez vos bataillons Ouvrons, ouvrons, À temps nouveaux Nos pensées et nos mains Allons enfants de nos patries Le jour de gloire est arrivé Loin de nous toute tyrannie L'étendard constellé est levé bis Entendez-vous à notre porte Gémir nos enfants pauvres et las Qu'ils viennent jusque dans nos bras Retrouver la joie, la concorde Refrain En avant, peuples altiers Offrons à tous la liberté Marchons, marchons qu'un ciel d'azur Brille dans nos yeux purs Allons enfants de la Patrie Peuple français, debout, debout Que nos cœurs, toute notre vie Soient unis dans l’amour de tous bis Manifestons pour la justice La paix en chacun de nos cœurs Chantons, car nous serons vainqueurs Ne comptons pas nos sacrifices Refrain O Français en ce jour Groupons nous pour l’amour de la patrie Et que toujours, la paix règne en retour ! Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé. Liberté, liberté chérie, Ton soleil enfin s'est levé bis. Entendez-vous dans les campagnes, Retentir ces joyeux éclats, Ce sont les ris et les vivats De nos fils et de nos compagnes. Au travail citoyens, ou courage, citoyens Traçons notre sillon. Marchons, marchons, Qu'un air plus pur Emplisse nos poumons. Allons notre pays la France Un précurseur des droits de l’homme Le flambeau de l’humanité Qui illumine notre terre C’est notre siècle celui des lumières Entendez-vous dans nos campagnes nos villes Dans nos coeurs de Français Le combat de la non-violence De la paix et de l’intelligence Aux urnes, citoyens Au nom des droits de l’homme Marchons, marchons Que chants d’amour abreuvent nos consciences. Allons enfants de la patrie Des jours de paix sont arrivés ! Tous amis dans l’Europe unie Pour un monde de fraternité ! bis Acceptons donc les différences Des peuples des autres nations Afin que le mot Tolérance Règne enfin partout à l’unisson Refrain Aux fleurs, amis du monde Formons de vrais maillons Volons, volons Qu’un flot de paix arrose l’Humanité Aller l’armée européenne Nous allons gagner la révolution et la guerre Le jour de gloire est arrivé Contre les pays qui sont contre nous Nous gagnerons pour toujours Jusqu’aux bout de nos forces Et nous vaincrons jusqu’à la mort Pour la gloire de l’Europe Allons enfants de la patrie Le jour de grâce est arrivé L’oppression de l’homme est finie Le drapeau de France est levé bis Entendez-vous jusqu’aux montagnes L’agonie de tous les combats Et la joie éclos ici-bas Oui pour tous vos fils, vos compagnes Refrain Hardi les cœurs vaillants Hissez vos pavillons Marchons, marchons, Ardents et purs Vers de nouveaux sillons Allons enfants de la patrie Les jours d'espoir sont arrivés Devant l'humanité meurtrie Les grands coeurs se sont levés ! bis Tendons la main aux autres hommes Dans la paix et la dignité Faisons droit à leur vérité Mais en restant ce que nous sommes Refrain La france, citoyens A tous est notre bien ! Ensemble, allons d'un seul désir Forger son avenir Allons enfants de la patrie, Ta dignité est proclamée Désormais de la tyrannie, L’étendard ne sera plus levé. Entre les peuples et leurs rivages, Brille la solidarité Garantissant la Liberté Dans la paix au lieu de l’esclavage. En route , citoyens ou aux urnes, citoyens Parons de bon matin Chantons, luttons main dans la main Pour nos enfants demain ! Allons enfants allons amies De la France et de, la gaieté ! Avançons plein de bonnes pensées, Positivons la vie d’ici Légali-isons la Liberté … ! Entendez-vous, dans nos campagnes, Les femmes, les enfants et les hommes, Parler, d’amour et d’amitié », Echanger, leurs espoirs et leurs idées » Allons fiers enfants de la France Les peuples sont à nos côtés Pour chanter avec nous l’espérance L’avenir de l’humanité Brisons les chaînes bis Et mettons nous au diapason Pour répéter à l’unisson Ce chant qui nous entraîne Refrain Chantons la liberté Chantons l’égalité Chantons,chantons, La liberté et la fraternité Nous les enfants de la patrie, Nous voulons la Fraternité. Contre toutes les tyrannies, Nous opposons la Liberté ! Entendez-vous dans nos campagnes La terre chanter sous nos pas L'Egalité, à pleine voix ? La France est pays de cocagne. Ensemble, citoyens, La paix nous maintiendrons ! Marchons ! Marchons ! Et que l'air pur baigne tous nos sillons !15. Nous les enfants de la patrie, Nous voulons la Fraternité. Contre toutes les tyrannies, Nous opposons la Liberté ! Entendez-vous dans nos campagnes La terre chanter sous nos pas L'Egalité, à pleine voix ? La France est pays de cocagne. Ensemble, citoyens, La paix nous maintiendrons ! Marchons ! Marchons ! Et que l'air pur baigne tous nos sillons ! Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé Ensemble soyons tous réunis La victoire est en nous » les Français Alors dansez, chantez en chœur Tous égaux, libre est fraternel Sur mer, sur terre, dans le ciel Refrain Héros de la nation Faisons une ovation En France, ailleurs Dans l’ombre ou reconnu, vous êtes dans nos coeurs Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé Ecoutez touts ces voix qui crient Nous désirons la fraternité ! » bis Entendez-vous dans nos campagnes Gémir nos fidèles français Qui veulent vivre l’égalité Pour nos hommes, nos, filles, nos compagnes Refrain Debout les citoyens ! Tenons-nous par la main Marchons, marchons, D’une âme pure Retraçons nos sillons. Allons enfants de notre beau pays Le temps d’aimer nous est donné Pour nous et pour tous nos amis es La paix et la joie sont souhaitées ! Entendez-vous dans nos campagnes Tous les enfants rirent aux éclats Qui viennent jusque dans nos bras Chercher la tendresse de la campagne Allons enfants du bien Chantez à l’unisson Marchons, dansons Qu’un sang d’amour s’imprègne dans nos coeurs Allons enfants de la patrie, Le jour de gloire est arrivé! Tous présents à l'appel de la vie, Pleins d'ardeur, nous allons nous lever. bis En ce troisième millénaire, Il faut, générations unies, Lutter contre ces ennemis L'injustice, la haine et la misère. refrain Debout, les citoyens! Armez-vous de passion! Marchons, oeuvrons Pour l'avenir et pour notre nation! Nous les enfants d'la Terre Chérie Nous sommes épris de Liberté De choisir enfin notre vie Sans renier notre passé bis Il faut respecter notre Terre Ce cadeau de nos grand-parents Sa beauté et son mystère Et l'offrir à nos petits-enfants Refrain Ensemble, les Enfants Chantez cette chanson Chantons, chantons La Liberté Fleurit dans nos maisons- Allons enfants de la patrie, Chatons l’espoir, l’amour vainqueur ! Liberté, liberté chérie, Avec le courage et le cœur A jamais tu seras notre honneur ! Une fierté nous accompagne Lorsqu’un vrai printemps de bonheur Fait tomber les murs de la peur Amitié tu seras ma compagne ! Refrain Enfants du monde entier, Debout pour l’amitié ! Marchons, marchons, Main dans la main, Vers la fraternité ! Allons enfants de notre beau pays Le temps d’aimer nous est donné Pour nous et pour tous nos amis es La paix et la joie sont souhaitées ! Entendez-vous dans nos campagnes Tous les enfants rirent aux éclats Qui viennent jusque dans nos bras Chercher la tendresse de la campagne Allons enfants du bien Chantez à l’unisson Marchons, dansons Qu’un sang d’amour s’imprègne dans nos coeurs Allons enfants de la patrie, Le jour d'espoir est arrivé, Plus jamais de la barbarie L'étendard ne doit se lever, bis Car de la ville et des campagnes S'élève un murmure puissant Nous ne voulons rougir de sang Ni nos plaines, ni nos montagnes » Refrain Courage, les enfants! Rythmons notre chanson ! Marchons, marchons ! Que tous les coeurs vibrent à l'unisson ! 12. Allons enfants de la Patrie, Ce jour de gloire est arrivé ! Contre nous, plus de tyrannie, L'étendard sanglant est baissé ! bis N'entendons plus dans les campagnes, Mugir ces féroces soldats Qu'ils viennent jusque dans nos bras Protéger nos fils, et nos compagnes Plus d'armes, citoyens, Fermez les bataillons ! Marchons ! Marchons ! Et sans parjure, retrouvons la raison ! 2. Vous les enfants de la patrie La paix par vous va arriver Et contre toutes les tyrannies L’étendard de l’amour est levé ! Avec vos frères du monde entier Vivez dans la fraternité Donnez le goût de l’amitié Donnez la paix et la liberté ! A toute l’humanité La paix, la dignité Ensemble, ensemble Que le respect unisse nos nations Allons amis de la liberté Nous sommes gardiens d la terre Mène nous par de là la colère Vers la paix et la fraternité Pour saluer bientôt ce jour, Ce jour de grande amitié Où tous nos cœurs seront déliés S’abreuveront aux sources de l’amour Allons enfants de la patrie Le jour de Paix est arrivé Contre nous de la Violence Les mots durs se sont élevés. Entendez-vous sur notre terre Tonner les canons de l'orient? Ils viennent jusque dans nos rêves Pour tuer nos frères de misère. Debout les gens de bien! Unissons nos efforts! Faisons la paix! Que notre coeur leur donne le bonheur ! Allons enfants de la Patrie, Ce jour de gloire est arrivé ! Contre nous, plus de tyrannie, L'étendard sanglant est baissé ! bis N'entendons plus dans les campagnes, Mugir ces féroces soldats Qu'ils viennent jusque dans nos bras Protéger nos fils, et nos compagnes Plus d'armes, citoyens, Fermez les bataillons ! Marchons ! Marchons ! Et sans parjure, retrouvons la raison ! Allons enfants de la patrie Le jour d’agir est arrivé Nous ne voulons plus de carrières Nous ne voulons plus de nucléaire ! bis Entendez-vous dans les campagnes Mugir les sinistres Ils viennent nous déraciner Ils viennent nous exterminer xmllang="fr-fr"> Refrain Au vert les citoyens Regain les paysans Marchons, marchons qu’une onde pure Abreuve nos sillons. Allons enfants de la patrie Le jour du choix est arrivé Décidons-nous tous pour la vie Allons donc fêter l’amitié ! bis Venez à nous gens des campagnes Bien unis pour ce saint combat Pour que la guerre sonne le glas Il faut que vie partout gagne ! Refrain Soyez des citoyens ! Et bâtissons des ponts ! Allons, marchons, Un beau future Se lève à l’horizon Allons enfants de la patrie Le jour d’espoir est arrivé Désormais de la Franconie L’étendard radieux est levé bis Entendez-vous dans nos campagnes Frémir toutes ces fortes voix Qui clament toutes à la fois De l’Alsace jusqu’à la Bretagne Refrain La paix ô citoyens Sourit à l’horizon ! Marchons, marchons, D’un pas très sûr Vers la Fédération ! Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé. Liberté, liberté chérie, Ton soleil enfin s'est levé bis. Entendez-vous dans les campagnes, Retentir ces joyeux éclats, Ce sont les ris et les vivats De nos fils et de nos compagnes. Au travail citoyens, ou courage, citoyens Traçons notre sillon. Marchons, marchons, Qu'un air plus pur Emplisse nos poumons. Allons enfants de la patrie Chantons en choeur la liberté ! Liberté, liberté chérie Tes remparts sanglants sont tombés ! bis Être français ! Ah, quelle chance ! Soyons fiers de notre drapeau ! Un jour sur la terre de France Tous les droits choisirent leur berceau Refrain Ensemble citoyens Marchons main dans la main ! Chantons, chantons, Que nos chansons Fassent taire tous les canons ! Allons enfants de la patrie Que notre gloire soit liberté Et que nos mains restent unies Dans une vraie fraternité bis Et s’il y a dès la naissance, Des êtres plus favorisés Tendons la main pour les aider A ceux qui n’ont pas eu la chance, Refrain Fils d’une même patrie, Soyons toujours unis, Chantons, chantons, Et que la paix règne enfin au pays ! Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé Élevons en toute sympathie L’étendard de la liberté bis Entendez-vous dans les campagnes Surgir ces sublimes éclats ? Ils viennent jusque dans vos bras Réjouir vos fils, vos compagnes ! Refrain Ensemble citoyens ! Formez une seule nation ! Chantons, chantons, Qu’un amour pur À la misère dise non ! Allons enfants de la Patrie, Les Droits de l'homme sont arrivés ! Saluons la Démocratie Dans un monde de Fraternité ! La République est espérance Elle fait gagner de grands combats Pour la Justice défends-la, L'humanité regarde la France Victoire citoyens ! Vive la Liberté ! Chantons, chantons ! L'Egalité et la Fraternité !
2010/21. Ce mercredi 20 octobre, c’est le gouvernement français qui a réagi de la manière la plus officielle qui soit. Interrogée au cours d’un point de presse ordinaire, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères (Quai d’Orsay) a réclamé le respect de « la souveraineté » de son pays par l’Algérie.
La Marseillaise, évidemment. Seul Chant qui peut s’entreprendre spontanément par un chœur composé sans distinction d’âge, de sexe, de religion, de couleur ou de talent. Seul chant qui porte une équipe de football japonaise ou de rugby basque, autant qu’il n’est clamé en dernière liberté subversive à la face des bourreaux serviles d’un peloton d’exécution. Seul chant qui, des fossés de la Commune aux tranchées de Verdun, des fusillés de l’affiche rouge aux otages du Liban, fût l’ultime et insolent testament de ceux qui ne vivraient jamais à genoux. Seul chant que s’approprièrent d’égale manière les combattants de Diên Biên Phu, les uns pour appeler au courage de leurs aînés, les autres pour revendiquer à la face du Monde, le droit inaliénable d’un Peuple à la Liberté face à l’injustice des guerres coloniales. Terrible leçon que les troupes de Giap donnèrent à celles de M. Bigeard, et comme celui-ci a du mesurer la véritable ampleur de la défaite, lui qui moins de dix ans auparavant combattait l’occupant nazi au son des mêmes refrains, s’est-il souvenu que les hommes se battent pour un idéal et non par ordre ? La Marseillaise encore, car bouclier et glaive nécessaires aux principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1789 qui nous rappelle que la Liberté n’est ni une évidence, ni un acquis définitif, que celle-ci mérite et exige qu’on la défende, que la tolérance ne peut se confondre avec la lâcheté, et qu’il n’y a pas de droit sans courage. Une leçon et une mise en garde fondamentale pour tous droits de l’hommiste, un peu bobos qui croient naïvement que leur fauteuil est une citadelle imprenable, et l’injuste violence, une maladie lointaine, dont ils sont à jamais exonérés. Un avertissement aussi à ceux qui pensent que d’autres ont la charge de leur bien-être, car Marchons » est bien un impératif égalitaire collectif, auquel répond Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». Ce sont nos sillons et nos sangs, nos sangs mêlés, et non pas celui d’une noblesse ou tout autre forme d’élite militaire prétorienne et parfois mercenaire, qui garantirait la propriété d’une caste foncière, financière ou boursière. C’est le sang de toute une société mélangée et multiculturelle. C’est l’Armée de Valmy, et non celle de Blackwater. La Marseillaise toujours, car chant des opprimés et chant de toutes les libertés, premier chant en cette Russie de 1917 qui rêvait de libertés, avant l’International et sa lutte des classes qui fit que d’autres damnés de la Terre prirent place dans les goulags ! La Marseillaise pour l’Humanité, sans exclusion, sans compromission sans exception. Il suffit de relire les paroles des deuxième et troisième strophes ; toute sa quintessence y est. Les fers longtemps préparés », ne sont-ils pas la métaphore de la culpabilité collective et de la condamnation sans jugement, deux abominations juridiques relevées par la Convention de Rome de 1950 ? L’antique esclavage », n’est-il pas le symbole parfait de la négation de tout progrès et des libertés individuelles d’expression, de conscience, de réunion, tels que reconnus dans notre propre Constitution, car l’esclave n’a ni projet ni avenir? Quant à Nos fronts sous le joug se ploieraient. De vils despotes deviendraient les maîtres de nos destinées ! », que dire de mieux et comment ne pas penser au droit individuel et collectif de choisir son avenir? Comment ne pas penser à la Syrie, aux revendications des Indignés, aux révolutions arabes ? Quant aux droits des femmes, tout est dit ! Ce sont nos compagnes », soit celles d’égal avec qui le pain est partagé cum panis, et non pas offert ou cédé qui obligerait celle-là à tendre la main à celui-ci. Les enfants ne sont pas plus oubliés, jeunes héros » qu’il faut protéger et éduquer, car eux aussi auront à se préoccuper demain de défendre la Liberté en une exigence jamais terminée. Et si c’est la Patrie qui conduit et soutient les bras vengeurs », si cette Patrie doit fournir les moyens de répondre à l’outrage fait à la Liberté, cette Patrie-Etat n’existe et n’a de légitimité que parce qu’elle est Terre de Liberté. C’est donc la Liberté qui est à la fois la source, le but et la limite de la force qui est appelée à son secours. Source, car c’est elle qui donne le droit à la défense et non pas l’agression principe repris depuis dans la Charte de l’ONU, qui combat avec ses défenseurs ». But, car c’est elle dont le triomphe et la gloire » sont espérés en ce compris pour les autres. Limite, car il s’impose d’épargner l’ennemi servilisé par un régime totalitaire qualifié de triste victime » qu’il faut aussi libérer le droit d’ingérence. Alors oui, j’aime la Marseillaise, autant celle chantée par Ch. De Gaulle, car il y a eu le 18 juin 1940 que celle chantée par un juif alcoolique rescapé des camps, le poing levé, seul, face à une dizaine de para. Mes Frères d’Arme se sont trompés ; ce soir-là, Gainsbourg était la Marseillaise de cœur et d’âme ! Et si vous doutez de la puissance de ce chant, souvenez-vous que notre premier ministre six fois démissionnaire, l’a entonné un jour de 21 juillet. Erreur », nous a-t-on priés de croire ! Je ne le pense pas, Y. Leterme annonçait clairement son point de vue quant à l’avenir des francophones, lui qui a traduit depuis longtemps la Brabançonne en Vlaamsleeuw. Alors, il me plait d’imaginer qu’un jour, lors d’un congrès, le Président Di Rupo, lui aussi, commence à chanter. Celle-là, on l’entendra de Liège à Marseille, de Bruxelles à Paris et de Moscou à Washington. La Marseillaise Version officielle actuelle 1er couplet Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L’étendard sanglant est levé, bis Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes ! Refrain Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu’un sang impur Abreuve nos sillons ! 2 ème couplet Que veut cette horde d’esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? bis Français, pour nous, ah ! quel outrage Quels transports il doit exciter ! C’est nous qu’on ose méditer De rendre à l’antique esclavage ! 3 ème couplet Quoi ! des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! bis Grand Dieu ! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! 4 ème couplet Tremblez, tyrans et vous perfides L’opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! bis Tout est soldat pour vous combattre, S’ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prets à se battre ! 5 ème couplet Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Epargnez ces tristes victimes, A regret s’armant contre nous. bis Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère ! 6 ème couplet Amour sacré de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! bis Sous nos drapeaux que la victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! 7 ème couplet Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n’y seront plus, Nous y trouverons leur poussière, Et la trace de leurs vertus bis, Bien moins jaloux de leur survivre, Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil, De les venger ou de les suivre NB le septième couplet, dont l’auteur reste à ce jour inconnu, a été ajouté en 1792. Yves Demanet Avocat
1Voir le billet de Matthieu Andreani sur Les Carnets de la phonothèque, 7 décembre 2012.[En ligne] 1 Le corpus des appelés de la guerre d’Algérie fait partie d’un fonds sonore déposé en 2009 à la phonothèque de la MMSH par deux enseignants-chercheurs et créé dans le cadre de leur enseignement. En effet, cette archive est née des enquêtes orales réalisées au sein du
International A l'heure où la France retire ses troupes d'Afghanistan, un nombre croissant de soldats reviennent de ce conflit atteints de troubles psychiques. L'armée commence tout juste à prendre en charge ces traumatismes. L'un s'est mis à brutaliser ses enfants. L'autre a sauté à la gorge d'un client au supermarché. Un troisième a tenté de se suicider. Pour les soldats français qui rentrent d'Afghanistan, une nouvelle guerre commence. Une bataille de démons, qui détruit les couples et fait imploser les familles. A ce jour, 400 blessés sont suivis pour troubles psychiatriques par le service de santé des armées. C'est le seul chiffre officiel disponible. Mais, admet un porte-parole, il est "sûrement sous-estimé". Et "il va sûrement augmenter". Au total, 60 000 soldats sont passés en Afghanistan depuis 2001. Après 2007, 4 000 y ont été déployés en permanence, dans des combats durs et des situations de stress qui n'avaient pas été observées depuis très longtemps. La mesure des troubles, du simple mal-être au véritable syndrome de stress post-traumatique PTSD fait l'objet d'un débat. Des études françaises récentes ont mesuré une proportion de 7 % de soldats atteints de blessures psychiques. Dans certaines unités combattantes, les chiffres peuvent toutefois monter à 100 %. La prise en compte de plusieurs milliers d'anciens combattants et de leur famille s'annonce comme un redoutable défi social pour les années à venir. Les études américaines menées auprès des vétérans d'Irak et d'Afghanistan ont établi que des éléments augmentaient le risque de PTSD la longueur de la mission six mois pour les Français, un an pour les Américains, la tenue d'un poste de combat proche de l'ennemi, la vue de la mort ou de la blessure d'un camarade, le fait d'avoir été touché dans sa chair. Mais aussi le célibat ou un bas niveau de diplôme. Aux Etats-Unis, 2012 restera comme une année noire le Pentagone a reconnu un niveau jamais atteint de suicides - 270 militaires dans les neuf premiers mois de l'année. L'équilibre financier des assurances militaires est rompu. Pour la première fois dans un conflit, le nombre de suicides a égalé celui de morts au combat 2 000. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées, et même des applications iPhone censées aider les anciens combattants. Mais en France, où le phénomène est pourtant expertisé depuis longtemps, le silence règne. La défense a, jusqu'à présent, rechigné à exposer le problème. La prise en charge des traumatismes de guerre est très récente. Il a fallu attendre le bombardement de Bouaké en Côte d'Ivoire en 2004 neuf tués pour que s'impose un soin immédiat des combattants. La mort de dix soldats en 2008 à Uzbin, en Afghanistan, a elle aussi provoqué une prise de conscience. Elle a permis la création du "sas de décompression" de Chypre, sur la route du retour. Le bénéfice de ce séjour de deux jours dans un hôtel, conçu par le service de santé, est unanimement salué. L'accélération du retrait pour la fin 2012 ne permet cependant plus d'y tamiser tous ceux qui rentrent. En 2011, le service de santé a enfin lancé un plan d'action. Début 2012, un bureau central a été créé pour mieux coordonner les services médico-psychologiques des différentes armées. Un livret médical unique commence à être délivréaux soldats. Un numéro vert sera bientôt mis en place pour toucher les anciens engagés volontaires qui connaîtraient des troubles après leur départ de l'armée. Un tout premier colloque, interne, se tiendra sur le sujet les 23 et 24 octobre aux Invalides, clos par le ministre, Jean-Yves Le Drian. Ces outils récents sont loin d'avoir atteint leur but. De nombreuses blessures invisibles passent au travers de ce maillage. A côté des grandes associations dépendant du ministère de la défense, des parents isolés éprouvent le besoin de se regrouper. "Il faut mettre en place un dispositif pour aider les familles", martèle Marlène Peyrutie. Cette mère de soldat, qui a créé l'association Terre et Paix, frappe à toutes les portes de l'Etat. "Les besoins sont croissants", assure Laurent Attar-Bayrou, président de la Fédération des anciens des missions extérieures. "On sent réellement les dégâts de l'Afghanistan", ajoute-t-il. Les contentieux sont nombreux, face aux assurances militaires ou au tribunal des pensions. Ces soldats et leurs proches sont traversés de honte et de colère, tant ils ont cru que la cohésion de l'institution militaire allait les porter jusqu'au bout de l'épreuve. Ils découvrent que la préparation collective à la mission, qui sert d'assurance-vie au groupe pendant le combat, devient un piège individuel. Faillir, c'est s'exclure. Dire, c'est trahir. Les familles que nous avons rencontrées souhaitent toutes, pour l'heure, garder l'anonymat. "Schizophrénie avec troubles hallucinatoires." Le diagnostic a été posé sur Pierre, un mois après son retour d'Afghanistan. Aujourd'hui, à 27 ans, il survit à Brest, dans un appartement qu'il a saccagé au cours de ses crises. L'ancien soldat refuse son traitement. Il s'est persuadé qu'il n'est pas malade. Il a déjà subi trois hospitalisations d'office. "L'Afghanistan, ce fut une partie de plaisir !", a-t-il répondu à l'interne des urgences la dernière fois. C'est un père démuni qui parle de lui. Jacques, 60 ans, assiste impuissant à la chute de son fils. "Vous voyez les anciens du Vietnam il est dans cet état. C'est un jeune qui vit dans un trou à rat. Les voisins sont régulièrement obligés d'appeler la police pour l'hospitaliser." Jacques sait que cette lutte peut durer encore de longues années. "Il a fermé la porte des soins. Il ne veut pas que ses parents soient là." Pierre est rentré en octobre 2008, juste après l'embuscade d'Uzbin, qui a, en août cette année-là, tué dix Français. "Le 8 août, ce midi-là, j'ai reçu le seul appel de mon fils durant ses quatre mois et demi de mission. Il était sur la zone mais il m'a dit de ne pas m'inquiéter. Ils avaient dû avoir des consignes pour nous rassurer", se souvient son père. Pierre adorait son métier de soldat. "Cet enfant n'était pas du genre à se plaindre", et pas trop scolaire. Il s'était engagé en 2006 juste après le bac, faute d'avoir été admis en BTS. Il avait servi au Tchad contre les rebelles soudanais. La mission s'était bien passée. "Il était très content de partir en Afghanistan. Il était boosté à fond", se souvient son père. Plus que toute autre opération extérieure récente, celle-là a inquiété les familles. "Je craignais l'accident tous les jours. J'étais accroché à l'information sur cette guerre. Je pensais bien qu'on était dans une sale guerre avec tous les pièges que cela comporte. Je ne comprenais pas pourquoi mon fils était souriant de partir. Sauf la dernière semaine, où il a réalisé ce qui l'attendait." Aujourd'hui, Jacques ne lui voit "plus trop d'avenir". Il ne veut plus entendre parler de l'Afghanistan. Le père a eu besoin d'aide et a été suivi par un médecin. "Moi aussi, j'ai changé." En revenant, Pierre s'est un peu confié. En Kapisa, il faisait partie d'une unité de reconnaissance. Pour tenir les nuits, les soldats se gavaient de Red Bull. La patrouille a été attaquée. "Les gars ont bien cru qu'ils allaient y passer. Il m'a demandé "Tu sais ce que c'est de faire dans son pantalon ?"" Un deuxième accrochage l'a peu après replongé dans la peur. De cet épisode, il a raconté "On ne savait plus si on était dans un rêve, entre la réalité et la mort." Aujourd'hui, "je pense qu'ils ont été mis sous tension trop longtemps", conclut Jacques. Juste après la "perm'" du retour, alors qu'il commençait un stage à l'école des sous-officiers, ce garçon qui ne téléphonait jamais à son père l'a appelé au secours. Pierre avait des hallucinations, entendait des ordres, des insultes. Les crises, depuis, se sont succédé. Puis le soldat s'est tu. "Ces jeunes n'ont pas envie de s'attaquer à leurs anciens chefs, de mettre l'armée en cause. Ils n'ont pas envie de remuer tout ça." Ce qu'il vit a rappelé à Jacques un souvenir d'enfance. A l'aube des années 1960, il vivait à la ferme. "Des ouvriers agricoles avaient fait l'Indochine. Ma mère me disait de ne pas aller avec eux car ils étaient cinglés." Voici venus ceux d'Afghanistan. Cet ingénieur en retraite se décrit comme "ni pro ni antimilitaire". Simplement "déçu pour ce jeune qui croyait en son boulot". Car, juge-t-il, "l'armée n'assume pas ses fragiles". Avec une invalidité reconnue à 60 %, Pierre se trouve sans droits. Pour les médecins militaires, la maladie était là avant la mission. Pas question de lui accorder une pension. En 2010, il a accepté d'être réformé. Jacques vient d'engager une procédure. "L'armée doit savoir regarder ceux qui ont perdu quelque chose. Qu'on leur rende ce qu'on leur doit." Elle, est une jeune femme positive. Dans six mois, assure-t-elle, il ira mieux. Marie se tient tout près de son soldat de mari, attentive. Lui, dit "Je ne suis pas encore rentré d'Afghanistan. Dans ma tête, je n'ai pas fini ma mission." C'est un grand gaillard de 30 ans aux yeux bleus. A présent, il est barbu. Grégory n'arrive plus à se raser depuis qu'il a quitté Kaboul. Son traumatisme psychologique a été homologué comme une blessure de guerre, les lettres du colonel chef de corps en Afghanistan l'attestent. Mais un obstacle l'empêche d'avancer. L'association de prévoyance militaire lui refuse les garanties promises. Pour elle, nulle blessure il s'agit d'une maladie mentale. "Tu passes du statut de blessé de guerre à celui de fou", résume Marie. Privé de cette reconnaissance, le couple vit dans l'inquiétude. Le sergent est toujours sous contrat. Mais l'armée va-t-elle vraiment le garder dans ses rangs ? Sera-t-il déclaré invalide ? Depuis son retour, tous deux cherchent en vain des réponses à ces questions. Grégory a été rayé des listes de son régiment de Midi-Pyrénées pour être rattaché à une unité administrative, comme le veut la procédure en cas de congé maladie de longue durée. Il n'a plus aucun contact avec l'armée. Le basculement est trop rapide pour celui qui se sent encore appartenir à la communauté militaire. En juillet 2011, ce sergent du génie a été blessé au bras lors d'une attaque de mortier sur un poste de combat avancé, en Surobi, district afghan sous responsabilité tente voisine de la sienne a été pulvérisée. Les attaques survenaient presque toutes les nuits, de 1 heure au lever du jour, un véritable harcèlement. Il s'est vu mort. Il a voulu rester, avec l'accord des médecins. "Physiquement, j'étais apte. J'ai caché la peur. Je n'allais pas laisser tomber mes bonshommes" - les deux soldats spécialistes avec lesquels il avait rejoint la force française en Afghanistan. "Pour lui, c'était déjà un échec d'être blessé. Il avait mal fait quelque chose", a compris son épouse. Un mois après, le sergent a commencé à se sentir mal. Et dès le chemin du retour, les cauchemars ont débuté. Après la permission de fin de mission en décembre, trois petites semaines, le syndrome post-traumatique s'est installé. Le sergent ne dormait plus. Ses nuits se passaient à monter la garde, le regard balayant les pièces de la maison. Marie a fini par le retrouver un matin, prostré. L'équipe médicale du régiment l'a envoyé en urgence à l'hôpital militaire de Bordeaux. Quand on est électricien du génie, on appartient à la "base arrière". Mais en Afghanistan, tous combattent. Jusqu'à la blessure, Marie a vécu de son côté dans une tension terrible. Quand le capitaine l'a appelée, elle a pensé au pire. A la bonne nouvelle, la tension l'a lâchée d'un coup, car, sourit cette fille du Nord, "la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit". Mais elle est restée en état de choc durant quinze jours. "Je ne savais même plus faire à manger." Ces dernières années, il était parti en mission dix mois sur douze. Pour leur fils cadet, Oscar, son père travaillait dans un train, celui par lequel il arrivait et repartait le week-end. Avec l'Afghanistan, il a compris qu'un militaire, c'était la guerre. "Il est totalement imprégné. Il lui a dit "Papa, si tu retournes au travail, tu vas être mort"", raconte sa mère. Durant ce funeste été 2011, qui fut meurtrier pour les troupes françaises, Marie a reçu deux visites du régiment. Depuis, rien. Tous deux ont "le sentiment d'être devenus un boulet, comme s'il fallait nous cacher". Des dix-huit soldats présents ce jour de juillet sur le poste attaqué de Surobi, seuls trois n'ont pas été décorés Grégory et ses deux "bonshommes". Au régiment, duquel ils ne furent que trois à partir sur cette mission afghane, la blessure de Grégory n'a laissé aucune trace. C'est un nouvel infirmier, après plusieurs mois, qui a reconstitué le dossier de A à Z pour aider la famille. Grâce à lui, Marie et ses deux enfants se rendent une fois par mois à Toulouse pour consulter un psychologue. "On était envahi par tout ça, on se serait laissé enfoncer s'il n'y avait pas eu cette aide." La jeune femme a passé des journées sur Internet pour trouver les bons services du ministère et connaître ses droits. Elle a renoncé à chercher une logique dans cette bureaucratie, avant d'écrire au président de la République. D'un coup, face à l'armée, "il n'y a plus rien d'humain du tout. Tout devient froid et glacial". Le sergent ne sort guère de chez lui. Il n'arrive pas à prévoir d'activités. Les semaines d'hospitalisation sont encore régulières. "J'étais actif. Je ne suis plus rien." Marie doit encore, parfois, le sortir de sa tente afghane. Récemment, il a braqué sa femme avec une arme imaginaire. Lors du dernier orage, il s'est plaqué au sol le long du lit. "Maintenant je sais intervenir", dit-elle. S'il ne l'avait pas, se demande-t-il, où serait-il aujourd'hui ? "Elle m'a aidé à rester dans la réalité." Le couple cherche d'autres soldats traumatisés. Grégory a besoin de partager son expérience. "On vous conditionne avec "les frères d'armes". Aujourd'hui, les seuls que je pourrais trouver sont ceux qui sont dans la même situation." En parlant à un camarade, il s'est rendu compte avec stupéfaction qu'ils avaient fait ce même cauchemar quand les envies de suicide sont là, "on rêve qu'on se pend au mât du régiment". Son mari a progressé vite et bien, depuis qu'il a signé son contrat en 2005. Il avait déjà projeté de passer de nouvelles qualifications. Il souhaite rester dans l'armée. Marie l'encourage. Ce ne fut pas une déception, mais de la peur, que Josyane a ressentie quand son fils Bertrand lui a dit qu'il quittait son travail de vendeur de voiture pour s'engager. "J'avais des gens proches qui ont fait la guerre d'Algérie et je sais comment ils sont revenus", dit-elle. Le recruteur de l'armée avait assuré que son régiment n'était pas de ceux qui partaient en opérations de guerre. Il en est allé autrement après l'école des sous-officiers de Saint-Maixent Deux-Sèvres, d'où Bertrand est sorti avec les félicitations. En 2001, il part en Guyane. Puis c'est l'Afrique, deux fois, à la frontière du Liberia et en Côte d'Ivoire. Ces événements le hantent encore, la nuit. Pour le sergent, "l'Afgha" est arrivé en juin 2006. "La mission de trop", dit cette mère de 63 ans, qui parle sans pouvoir s'interrompre. Son enfant, son fils, est gravement handicapé après une tentative de suicide. En Afghanistan, il s'est senti mal tout de suite. Un matin, à 5 heures, Bertrand a appelé ses parents, en pleine crise confusionnelle "Sauve-moi. Je veux aller chercher mes hommes. Je ne les trouve pas. Je suis tout seul." Il n'a pas été "rapatrié sanitaire". Quand il est rentré en novembre 2006, il ne dormait plus depuis quatre mois et avait perdu 10 kg. Au retour, cependant, il n'a pas été pas pris en charge ; le régiment a aménagé son poste. Son dossier médical est resté vide. La première tentative de suicide s'est produite trois mois plus tard. Bertrand s'est pendu dans la chambre de son régiment, dans le centre de la France. La deuxième tentative a eu lieu chez des amis quelques jours après. Le coma, cette fois, a laissé des séquelles profondes. "Quand cela vous arrive, vous êtes tellement anéanti que vous ne pensez qu'à sauver ce qui reste. Mon fils en morceaux ! On n'a pas le temps d'en vouloir à quelqu'un. On est anéanti pour des mois, des années." Bertrand a été radié après douze ans d'armée. Depuis sa sortie d'hôpital, en juillet 2007, la maison bretonne de ses parents est toute tournée vers le jeune homme. Kiné, orthophoniste, psychiatre, psychologue... le couple s'est épuisé dans les soins. Yves et Josyane ont abandonné tous leurs projets de jeunes retraités. Ils se sont relayés nuit et jour pendant des mois à son chevet. Parfois, ils ont dû l'attacher tant les cauchemars étaient puissants. Le diagnostic du syndrome post-traumatique a été posé par un médecin civil. Les services de la défense n'ont pas voulu imputer la blessure au service. Pourtant les expertises concordent. La famille est en procès devant le tribunal des pensions militaires. Bertrand, 38 ans, ne peut se concentrer ni sortir seul. Il marche à petits pas, en se retournant sans cesse, perd l'équilibre. Les bruits lui rappellent les tirs. "Il pleure encore, avec de tout petits cris, tout revient alors dans ces moments." Sa mère ne réclame pas des millions. "Il faut le protéger. Il a besoin d'une vie très calme. Qu'on la lui accorde, pour le jour où nous ne serons plus là." Son fils a gardé sa mémoire ancienne. Il pleure dès qu'il entend La Marseillaise. Il demande à reprendre le sport. Lui qui tient à peine debout, a dévalé une pente à ski, comme il aimait à le faire, à Briançon avec l'armée. Nathalie Guibert Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. 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2juin 1962. Le 2 juin 1962, L’Indépendant publie le portrait d’un patron-pêcheur : "Il a les yeux rougis par huit jours de trajet entre Oran et Port-Vendres, rougis par la peur de 7 années d’un terrorisme FLN implacable, rougis par la panique suite aux accords d’Évian, rougis à cause de l’angoisse d’avoir laissé des êtres chers en Algérie.
Vérifié le 25 octobre 2021 - Direction de l'information légale et administrative Premier ministreUne fois votre déclaration effectuée auprès du greffe des associations, celle-ci est publiée au JOAFE titleContent environ 8 jours plus Direction de l'information légale et administrative Dila publie les déclarations au JOAFE chaque vous recevez le récépissé de déclaration, vous pouvez consulter le pouvez télécharger gratuitement le justificatif de publication, qui est appelé témoin de ce faire, vous devez saisir le numéro de déclaration de récépissé, composé du numéro du répertoire national des associations RNA de type W + de 9 chiffres, dans le champ correspondant du moteur de les annonces des associations et fondationsLe témoin de parution vous est délivré au format pdf dans des conditions qui garantissent son authenticité par signature devez conserver ce document durant toute la vie de l' vous avez effectué votre déclaration en ligne et que votre association est par conséquent inscrite aux téléservices Votre compte Association, vous pouvez conserver le témoin de parution dans votre porte-documents votre compte associationBesoin d'aide ? Un problème ?Cette page vous a-t-elle été utile ? cjBK.
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